dimanche 25 septembre 2011

Les Origines du Kung-fu

Le père légendaire du Kung Fu est un moine issu de l'Inde profonde, BODIDHARMA (DAMO en chinois) qui quitta son pays natal vers l'an 500 avant Jésus Christ pour diffuser la connaissance du Bouddhisme "Chan". Et c'est en Chine, plus particulièrement au fameux temple de Shaolin (la jeune foret), qu'il trouvât de nouveaux disciples capables de recevoir et de comprendre son enseignement.
Devant l'esprit de ces moines inaptes à toute méditation sérieuse, Bodidharma décida d'y remédier énergiquement par d'efficaces exercices pour fortifier l'esprit en même temps que le corps. Puis il ajouta à ces exercices d'hygiène corporelle, une série de mouvements issus d'une vieille boxe indienne. Le wushu venait de naître. Ce travail originel était basé sur 18 mouvements essentiels, sorte d'alphabet corporel issu d'antiques gestuelles indiennes que Bodidharma avait synthétisé après neuf années de méditation. D'ailleurs la grotte dans laquelle, d'après la légende, il séjourna est aujourd'hui toujours visible après une marche épuisante sur les flancs d'une montagne bordant le monastère de Shaolin.
Sans cesse exposés aux brigandages, les moines de Shaolin firent de leur technique un véritable Art Martial qui se transmit de générations en générations. Ils continuèrent donc leur évolution voyant dans le wushu un excellent moyen d'illustrer l'adage d'une âme saine dans un corps sain. Au fil des décennies le Wushu devint l'art martial par excellence et les simples moines furent bien vite rebaptisés Moines Guerriers; les empereurs voyaient en eux une véritable arme de guerre et les légendes où seuls treize moines pouvaient battre une armée entière allaient bon train. Le concept échappa totalement à Bodidharma qui, marri de cette situation, s'enfuit à cheval et disparut à jamais.
La connotation combative du Kung Fu Wushu continua de se développer dans les siècle qui suivirent apportant aux populations non armées un formidable moyen de lutter contre les pouvoirs en place, officiels ou pas. Il fut d'ailleurs formellement interdit après la révolution culturelle. Mais il avait eut le temps de se répandre dans toute la Chine puis vers le continent asiatique, prenant des noms divers (karaté, judo, viet vo dao, aïkido...) et plus souvent celui de la famille fondatrice du style. C'est par l'île d'Okinawa, envahie par les japonais, que le style de Shaolin se répandit au japon pour ensuite nous arriver en Europe. Cette diffusion s'étendit dans le monde entier en précédant ou en suivant les traces philosophiques du Tchan (le Zen en japonais). D'autres temples moins connus, comme celui du mont Wudang développèrent d'autres courant d'arts martiaux plus influencés par le Taoïsme.
Aujourd'hui l'ensemble des pratiques martiales chinoises est recensé à plus de 400 styles à mains nues ou avec armes. Quand au monastère de Shaolin, maintes fois pillé, incendié et reconstruit, il est à ce jour encore en pleine rénovation, grâce notamment au fait qu'il soit devenu un site touristique reconnu par la Chine . 

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